Les rats quittent la nicotine pour une douce récompense après une longue histoire d'utilisation de la nicotine (2015)

Addict Biol. 2015 sept. 16. doi: 10.1111 / adb.12306.

Huynh C1, Fam J1, Ahmed SH2,3, Clemens KJ1.

Abstract

La consommation de drogue peut être exacerbée dans des environnements dépourvus de moyens alternatifs d'adopter un comportement gratifiant. Lorsque des récompenses alternatives sont disponibles, la consommation de drogue peut diminuer, ce qui peut être exploité pour obtenir un bénéfice thérapeutique. Cette idée est particulièrement bien étayée par de récentes preuves précliniques démontrant qu'une majorité de rats choisiraient facilement une récompense non-médicamenteuse puissante par rapport à la cocaïne ou à l'héroïne..

Nous examinons ici s’il en va de même pour la nicotine, une drogue considérée comme l’un des passifs de dépendance les plus élevés en matière de toxicomanie. Les rats ont été entraînés séparément à la recherche de saccharine ou de nicotine sur le nez deux fois par jour. En utilisant une procédure d’essai discret à choix forcé, les rats ont ensuite été autorisés à choisir entre la nicotine et la saccharine. Cela a été suivi d'un test de choix après une diminution de la concentration de saccharine (0.2-0%), une omission de la récompense liquide, une augmentation de la concentration de nicotine et une longue histoire d'auto-administration de nicotine. Tous les rats ont manifesté une préférence claire et immédiate pour la saccharine en tout temps.

C'était en dépit des variations dans les concentrations de récompense, ou après une longue histoire de nicotine. Notamment, les rats préféraient piquer du nez pour chercher de l'eau plutôt que de la nicotine et omettraient les réponses lorsqu'aucun liquide n'était délivré, plutôt que de continuer à réagir pour la nicotine.

Dans l’ensemble, cette étude confirme et étend à la nicotine les recherches antérieures sur d’autres drogues, dont la cocaïne et l’héroïne. La facilité avec laquelle les rats quittent la nicotine dans la présente étude contraste avec la difficulté bien connue des humains à arrêter de fumer. Les facteurs possibles pouvant expliquer cet écart apparent sont discutés.