Différences entre les sexes dans la visualisation des stimuli sexuels: une étude de suivi de l'œil chez les hommes et les femmes (2007)

Horm Behav. 2007 avril; 51 (4): 524-33. Epub 2007 Février 12.

Rupp HA1, Wallen K.

Abstract

Les hommes et les femmes présentent des réactions d'excitation neuronales, génitales et subjectives différentes aux stimuli sexuels visuels. La source de ces différences entre les sexes est inconnue. Nous avons émis l'hypothèse que les hommes et les femmes regardent différemment les stimuli sexuels, ce qui entraîne des réponses différentes. Nous avons utilisé le suivi oculaire pour mesurer le regard de 15 adultes hétérosexuels hommes et 30 femmes (15 cyclistes normaux (NC) et 15 contraceptifs oraux (OC)) visionnant des photos sexuellement explicites. Les femmes NC ont été testées au cours de leurs phases menstruelles, périovulatoires et lutéales, tandis que les hommes et les femmes OC ont été testés à des intervalles équivalents, produisant trois sessions de test par individu. Hommes, NC et OC Les femmes différaient par la quantité relative de premiers regards vers, le pourcentage de temps à regarder et la probabilité de regarder des régions définies des images. Les hommes passaient plus de temps et avaient une probabilité plus élevée de regarder des visages féminins. NC Les femmes avaient plus de premier regard, passaient plus de temps et avaient une probabilité plus élevée de regarder les organes génitaux. OC Les femmes ont passé plus de temps et avaient une probabilité plus élevée de regarder les régions contextuelles des images, celles présentant des vêtements ou un arrière-plan. Les groupes ne différaient pas en regardant le corps féminin. La phase du cycle menstruel n'a pas affecté les modèles d'apparence des femmes. Cependant, les différences entre les groupes OC et NC suggèrent des influences hormonales sur l'attention aux stimuli sexuels qui n'étaient pas expliquées par les différences caractéristiques des sujets. Notre conclusion selon laquelle les hommes et les femmes s’occupent de différents aspects d’un même stimuli sexuel visuel pourrait refléter des biais cognitifs préexistants qui pourraient contribuer aux différences entre les sexes en matière d’excitation neurale, subjective et physiologique.