Sciences 16 Août 2013:
Vol 341 non. 6147 p. 800-802
DOI:10.1126 / science.1239275
- Luis A. Tellez1,2,
- Sara Medina1,
- Wenfei Han1,2,3,
- Jozelia G. Ferreira1,2,
- Paula Licona-Limón4,
- Xueying Ren1,2,
- TuKiet T. Lam5,
- Gary J. Schwartz6,
- Ivan E. de Araujo1,2,*
+ Affiliations d'auteurs
- ↵*Auteur correspondant. Email: [email protected]
Abstract
Une consommation excessive de graisses alimentaires entraîne une diminution de la fonction dopaminergique du cerveau. Il a été suggéré que le déficit en dopamine exacerbait l'obésité en provoquant la suralimentation compensatoire comme moyen de rétablir la sensibilité à la récompense. Cependant, les mécanismes physiologiques liant un apport prolongé élevé en graisses à un déficit en dopamine demeurent insaisissables. Nous montrons que l'administration d'oléoyléthanolamine, un messager lipidique gastro-intestinal dont la synthèse est inhibée après une exposition prolongée à une teneur élevée en graisse, suffit à rétablir la libération de dopamine stimulée par l'intestin chez des souris nourries à une alimentation riche en graisse. L'administration d'oléoyléthanolamine à des souris nourries à haute teneur en matières grasses a également permis d'éliminer les déficits de motivation lors d'une alimentation intragastrique sans saveur et d'augmenter la prise orale d'émulsions à faible teneur en matière grasse. Nos résultats suggèrent que les dysfonctionnements gastro-intestinaux liés aux lipides jouent un rôle clé dans le déficit en dopamine et que la restauration de la signalisation lipidique générée par l'intestin peut augmenter la valeur de récompense des aliments moins agréables au goût, mais plus sains.