La réponse de l'amygdale basolatérale aux signaux alimentaires en l'absence de faim est associée à la sensibilité au gain de poids (2015)

Le Journal of Neuroscience, 35(20): 7964-7976;

doi: 10.1523 / JNEUROSCI.3884-14.2015

Xue Sun1,3, Nils B. Kroemer3,4,5Maria G. Veldhuizen3,4Amanda E. Babbs3, Ivan E. de Araujo3,4Darren R. Gitelman3,6,7,8Robert S. Sherwin9Rajita Sinha4et Dana M. Small1,2,3,4,10

Abstract

Chez les rongeurs, les signaux prédictifs des aliments provoquent la consommation en l’absence de faim (Weingarten, 1983). Ce comportement est perturbé par la déconnexion des voies de l’amygdale à l’hypothalamus latéral (Petrovich et al., 2002). On ignore si ce circuit contribue à la prise de poids à long terme. En utilisant l'IRMf chez des individus sains 32, nous démontrons ici que la réponse de l'amygdale au goût d'un milkshake lorsqu'elle est rassasiée mais non affamée prédit de manière positive le changement de poids.. Cet effet est indépendant du sexe, de l'IMC initial et des niveaux totaux de ghréline en circulation, mais il n'est présent que chez les individus ne portant pas de copie de l'allèle A1 du polymorphisme Taq1A.

En revanche, les porteurs d’allèles A1, dont la densité de récepteurs D2 est réduite (Blum et al., 1996), montrent une association positive entre la réponse caudée et le changement de poids. Cependant, quel que soit le génotype, la modélisation causale dynamique prend en charge l’apport gustatif unidirectionnel de l’amygdale basolatérale (BLA) à l’hypothalamus chez le sujet repu.

Cette découverte suggère que, comme chez les rongeurs, des signaux externes ont accès aux circuits de contrôle homéostatiques de l'hypothalamus humain via l'amygdale. En revanche, pendant la faim, les entrées gustatives pénètrent dans l'hypothalamus et stimulent la connectivité bidirectionnelle avec l'amygdale. Ces résultats impliquent le circuit hypothalamique BLA-dans le changement de poids à long terme lié à une alimentation non homéostatique et fournissent une preuve convaincante que des mécanismes cérébraux distincts confèrent la susceptibilité à la prise de poids en fonction des différences individuelles dans la signalisation de la dopamine.