Le stress chronique augmente la susceptibilité à la dépendance alimentaire en augmentant les niveaux de DR2 et de MOR dans le noyau accumbens (2019)

Neuropsychiatr Dis Treat. 2019 peut 8; 15: 1211-1229. doi: 10.2147 / NDT.S204818.

Wei NL1,2, Quan ZF3,4, Zhao T1, YuXD4, Xie Q1, Zeng J.1, Ma FK1, Wang F1, Tang QS1, Wu H3, Zhu JH1.

Abstract

Contexte: L'obésité liée au stress pourrait être liée à la suppression de l'axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien et à la dysrégulation du système métabolique. Le stress chronique induit également un dérèglement du système de récompense et augmente le risque de dépendance alimentaire, selon les résultats cliniques récents. Cependant, peu d'études ont testé l'effet du stress chronique sur la dépendance alimentaire dans des modèles animaux.

Objectif : L’objectif de cette étude était de déterminer si le stress chronique favorise ou non la dépendance à l’alimentation et d’en explorer les mécanismes possibles.

Préparation: Nous avons appliqué un stress quotidien d'irradiation par des DEL clignotantes 2 hrs à des souris nourries avec de la nourriture pour enfants ou des aliments au goût agréable pour imiter l'effet du stress chronique sur l'alimentation. Après un mois d’exposition au stress chronique 1, nous avons testé leurs comportements de consommation excessive d’aliments, leurs envies de manger des aliments au goût agréable, leurs réactions face aux aliments de bon goût et leurs comportements alimentaires compulsifs afin d’évaluer l’effet du stress chronique sur les comportements de dépendance alimentaire. Nous avons détecté des changements dans les niveaux de divers gènes et protéines dans le noyau accumbens (NAc), la région tegmentale ventrale (VTA) et l'hypothalamus latéral en utilisant la coloration qPCR et l'immunofluorescence, respectivement.

Résultats: Les résultats comportementaux ont indiqué que le stress chronique augmentait évidemment le score de dépendance alimentaire (SAF) chez les souris qui mangent au goût. De plus, le SAF avait un lien étroit avec l’ampleur de l’accroissement du poids corporel. Le stress chronique a augmenté l’expression du récepteur 1 (CRFR1), facteur de libération de la corticotropine, augmentée dans la coquille et le noyau de l’acide NAc, mais diminué dans l’ATV des souris nourries avec une nourriture au goût agréable. Le stress chronique a également augmenté l'expression du récepteur de la dopamine 2 (DR2) et du récepteur mu-opioïde (MOR) dans le NAc.

Conclusion: Le stress chronique aggrave le SAF et contribue au développement de l'obésité liée au stress. Le stress chronique entraîne la dysrégulation de la voie de signalisation du CRF dans le système de récompense et augmente l'expression de DR2 et de MOR dans le noyau accumbens.

MOTS-CLÉS: stress chronique; le récepteur de la dopamine 2; dépendance alimentaire; récepteur mu-opioïde; le noyau accumbens; obésité

PMID: 31190828

PMCID: PMC6512647

DOI: 10.2147 / NDT.S204818

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