Changements d'expression épigénétique et protéomique favorisés par un comportement semblable à une dépendance (2015)

Neuropsychopharmacology. 2015 mai 6. doi: 10.1038 / npp.2015.129.

Mancino S1, Burokas A1, Gutiérrez-Cuesta J1, Gutiérrez-Martos M1, Martín-García E1, Pucci M2, Falconi A2, D'Addario C3, Maccarrone M4, Maldonado R1.

Abstract

Une perspective croissante conceptualise l'obésité et la surconsommation alimentaire en tant que troubles liés à des processus de type dépendance pouvant partager des mécanismes neurobiologiques communs. Dans la présente étude, nous visions à valider un modèle animal de comportement alimentaire provoquant une dépendance chez la souris, basé sur les critères DSM-5 relatifs aux troubles liés à l'utilisation d'une substance, utilisant un conditionnement opérant maintenu par des pastilles au goût de chocolat très agréable au goût. À cette fin, nous avons évalué la persistance de la recherche de nourriture pendant une période d'indisponibilité de nourriture, la motivation pour la nourriture et la persévérance de réagir lorsque la récompense était associée à une punition. Ce modèle a permis d’identifier des sous-populations extrêmes de souris liées à un comportement provoquant une dépendance. Nous avons étudié dans ces sous-populations les modifications épigénétiques et protéomiques. Une diminution significative de la méthylation de l'ADN par l'ADN1 Le promoteur du gène a été révélé dans le cortex préfrontal de souris toxicomanes, ce qui était associé à une régulation positive de la CB.1 expression de la protéine dans la même région du cerveau. Le blocage pharmacologique (rimonabant 3 mg / kg; ip) de CB1 récepteur au cours de la période de formation tardive a réduit le pourcentage de souris qui remplissaient les critères de dépendance, ce qui est en accord avec la performance réduite de CB1 souris knock-out dans cette formation opérant. Des études protéomiques ont identifié des protéines exprimées de manière différentielle chez des souris vulnérables ou ne présentant pas un comportement addictif dans l'hippocampe, le striatum et le cortex préfrontal. Ces modifications incluaient des protéines impliquées dans le comportement analogue à l'impulsivité, la plasticité synaptique et la modulation de la signalisation cannabinoïde, telles que l'alpha-synucléine, la phosphatase 1, la kinase analogue à la doublécortine 2 et le diacylglycérol kinase zêta, qui ont été validées par immunoempreinte. Ce modèle constitue un excellent outil pour étudier le substrat neurobiologique sous-tendant la vulnérabilité à développer un comportement semblable à une dépendance alimentaire.