La dépendance alimentaire est associée à un névrotisme élevé, à une conscience inférieure, à une impulsivité supérieure, mais à une extraversion moindre chez les patients obèses candidats à une chirurgie bariatrique (2018)

Utilisation abusive. 2018 février 16: 1-5. doi: 10.1080 / 10826084.2018.1433212.

Brunault P1,2,3,4, Ducluzeau PH3,5,6, Courtois R1,2, Bourbao-Tournois C3,7, Delbachien I3,4, Réveillère C2, Ballon N1,3,4.

Abstract

CONTEXTE :

Le phénotype «addiction alimentaire» identifie une sous-population d'individus présentant des symptômes de dépendance à des aliments spécifiques. Dans le débat actuel sur la question de savoir si le phénotype «addiction alimentaire» doit être considéré comme un trouble addictif, l'évaluation des traits de personnalité associés à ce phénotype fournirait des arguments pour ou contre le phénotype «addiction alimentaire» et son inclusion dans le et trouble addictif ».

OBJECTIFS:

Évaluer les caractéristiques de personnalité associées au phénotype de «dépendance alimentaire» chez les candidats à la chirurgie de l'obésité (c'est-à-dire les cinq grandes dimensions de la personnalité, l'alexithymie et l'impulsivité).

METHODES:

Nous avons évalué la dépendance alimentaire (échelle de dépendance alimentaire de Yale), les dimensions de la personnalité (Grand inventaire de figues), l'impulsivité (échelle d'impulsion de Barratt-11th version) et alexithymie (Toronto Alexithymia Scale-20 items) chez 188 candidats en chirurgie bariatrique recrutés entre juillet 2013 et novembre 2015 au service de nutrition du CHU de Tours. Nous avons utilisé des tests du chi carré et des tests de Student ou des tests de Mann-Whitney-U pour déterminer les facteurs associés à la dépendance alimentaire.

RÉSULTATS:

La prévalence de la dépendance alimentaire actuelle était de 16.5%. Les patients avec (ou sans) dépendance alimentaire avaient une conscience plus faible (p = .047), un névrotisme plus élevé et une extraversion plus faible (ps <0.001), mais il n'y avait aucune différence en termes d'agréabilité (p = 0.42) ou d'ouverture (p = 0.16). Ils étaient plus fréquemment célibataires (p = 021) et ont signalé une alexithymie plus élevée (ps <.001) et des sous-scores d'impulsivité plus élevés (ps<05). Conclusions / Importance: La dépendance alimentaire partage des traits de personnalité avec des troubles liés à la substance (concernant le névrosisme, la conscience, l'impulsivité, l'alexithymie) et un trait distinctif (faible extraversion). Cette étude fournit des données supplémentaires qui enrichissent la discussion sur la question de savoir si le phénotype «addiction alimentaire» doit être inclus ou non dans la catégorie «trouble lié à la substance et à la dépendance».

MOTS-CLÉS:

Dépendance alimentaire; troubles addictifs; bevahior, addictif; dépendance alimentaire; obésité; Traits de personnalité; psychiatrie; psychologie; psychopathologie; troubles liés à la substance

PMID: 29452044

DOI: 10.1080/10826084.2018.1433212