Augmentation de l'activation cérébrale évoquée par le choix alimentaire chez les adolescents ayant un excès de poids: Relation avec l'état de manque subjectif et le comportement subjectif (2018)

Appétit. 2018 Aug 27. pii: S0195-6663 (17) 31461-7. doi: 10.1016 / j.appet.2018.08.031. [Epub ahead of print]

Moreno-Padilla M1, Verdejo Román J2, Fernández-Serrano MJ3, Reyes Del Paso GA4, Verdejo García A5.

Abstract

OBJECTIF:

Nous avons eu recours à l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) pour évaluer les régions du cerveau associées aux choix alimentaires entre appétissants (c’est-à-dire riches en sucre et en gras) et les aliments simples chez les adolescents de poids excessif et ceux de poids normal. Les associations entre l'activation cérébrale évoquée par choix et le besoin subjectif de nourriture et les choix alimentaires comportementaux ont également été évaluées.

METHODES:

Soixante-treize adolescents (âgés de 14 à 19 ans), classés en groupes de surpoids (n = 38) ou de poids normal (n = 39), ont participé à l'étude. Nous avons utilisé une tâche IRMf au choix alimentaire, entre les aliments appétissants et simples, pour analyser les différences d'activation cérébrale entre les groupes. Ensuite, les participants ont évalué leur «envie» de chaque aliment présenté dans le scanner.

RÉSULTATS:

Les adolescents présentant un excès de poids ont montré une activation cérébrale plus élevée dans les régions frontale, striatale, insulaire et mi-temporale lors du choix entre les signaux alimentaires appétissants et standard. Ce modèle d'activations était en corrélation avec les choix alimentaires comportementaux et les mesures subjectives de l'état de manque.

CONCLUSIONS:

Nos résultats suggèrent que les adolescents ayant un excès de poids ont une plus grande réactivité du cerveau liée au choix des aliments dans les régions liées aux récompenses impliquées dans les réponses motivationnelles et émotionnelles aux aliments. Une activation accrue dans ces régions est généralement associée à un état de manque, et une augmentation du cortex préfrontal dorsolatéral est spécifiquement associée à des choix alimentaires appétissants chez les adolescents présentant un excès de poids, ce qui peut suggérer un conflit plus important dans ces décisions. Ces schémas d’activation cérébrale associés au surpoids et à la faim peuvent être pertinents pour la prise de décision en matière de consommation alimentaire.

MOTS-CLÉS: Dépendance; Adolescence; Appétissant; Hautement calorifique; Obésité; Récompense

PMID: 30165099

DOI: 10.1016 / j.appet.2018.08.031