L'obésité - une maladie neuropsychologique? Revue systématique et modèle neuropsychologique (2014)

Prog Neurobiol. 2014 mars; 114: 84-101. doi: 10.1016 / j.pneurobio.2013.12.001.

Jauch-Chara K1, Oltmanns KM2.

Abstract

L'obésité est une épidémie mondiale associée à une série de complications secondaires et de maladies concomitantes telles que le diabète sucré, les maladies cardiovasculaires, les troubles du sommeil et de la respiration et certaines formes de cancer. À la surface, il semble que l’obésité soit simplement la manifestation phénotypique d’un comportement alimentaire délibérément défectueux, avec pour conséquence une absorption et une dépense d’énergie déséquilibrées, et peut facilement être inversée par une restriction calorique et l’exercice. Malgré cette hypothèse, les résultats décevants des études cliniques à long terme fondées sur cette hypothèse montrent que le problème est beaucoup plus complexe.

De toute évidence, des études récentes montrent que les neurocircuits impliqués dans la régulation de l'appétit sont étiologiquement intégrés au mécanisme pathologique, ce qui suggère que l'obésité devrait être considérée comme une maladie neurobiologique plutôt que la conséquence d'habitudes de consommation néfastes.

En outre, outre la manifestation physique de la suralimentation, un nombre croissant de preuves suggère une relation étroite avec des composants psychologiques comprenant des troubles de l'humeur, une perception et une motivation de récompense altérées, ou un comportement addictif.

Étant donné que les stratégies diététiques et pharmacologiques actuelles pour contrer la menace croissante du problème de l'obésité ont une efficacité limitée, supportent le risque d'effets secondaires indésirables et, dans la plupart des cas, ne sont pas curatives, de nouveaux concepts se concentrant intégralement sur les mécanismes neurobiologiques et psychologiques fondamentaux il est urgent de trop manger. Cette nouvelle approche pour développer des stratégies préventives et thérapeutiques justifierait d'attribuer l'obésité à l'ensemble des maladies neuropsychologiques.

Notre objectif est de donner un aperçu de la littérature actuelle qui défend ce point de vue et, sur la base de ces connaissances, de déduire un modèle intégratif pour le développement de l'obésité provenant d'un dysfonctionnement neuropsychologique.

MOTS-CLÉS:

Dépendance; Régulation du poids corporel; Dépression; Stress psychosocial; Centre de récompense