L'association «addiction alimentaire» avec les troubles de l'alimentation et l'indice de masse corporelle (2014)

Mangez Behav. 2014 Aug; 15 (3): 427-33. doi: 10.1016 / j.eatbeh.2014.05.001. Epub 2014 peut 27.

Gearhardt AN1, Boswell RG2, Blanc MA3.

Abstract

INTRODUCTION:

La contribution d'un processus addictif à un indice de masse corporelle (IMC) élevé et à une alimentation désordonnée est un domaine d'intérêt croissant. Pourtant, on sait peu de choses sur la façon dont la «dépendance alimentaire» peut être liée aux troubles de l'alimentation et à l'obésité. La capacité d'une alimentation addictive à expliquer une pathologie alimentaire non prise en compte par les troubles alimentaires traditionnels est inconnue. Aucune recherche antérieure n'a examiné l'association de la «dépendance alimentaire» avec la boulimie mentale (BN). Enfin, on comprend mal l'association de la «dépendance alimentaire» avec les schémas de régime et de prise de poids. L'étude actuelle a été menée pour combler ces lacunes dans la littérature.

MATÉRIEL ET MÉTHODES:

Les participants (N = 815) ont été recrutés à partir de publicités en ligne à l'échelle nationale et ont complété des mesures liées à la «dépendance alimentaire», l'IMC, les antécédents de poids et les troubles de l'alimentation.

RÉSULTATS:

Une alimentation de type addictif était associée à un IMC actuel et à un IMC élevé au cours de la vie, à un cycle de poids et à une pathologie alimentaire. La prévalence de la «dépendance alimentaire» était plus élevée chez les participants atteints de BN que chez ceux souffrant d'hyperphagie boulimique (BED). La «dépendance alimentaire» a continué d'être liée à des variables cliniquement pertinentes, en particulier un IMC élevé, même lorsque les participants ne répondaient pas aux critères de BED ou de BN. La co-occurrence de la «dépendance alimentaire» avec les troubles de l'alimentation semble être associée à une variante plus grave de la pathologie alimentaire.

DISCUSSION:

Une réaction de type addictif à des aliments très appétissants peut contribuer à des problèmes liés à l'alimentation, notamment l'obésité et les troubles de l'alimentation. Le BN par rapport au BED semble être plus fortement associé à la «dépendance alimentaire». De plus, le concept de «dépendance alimentaire» semble saisir des informations cliniquement pertinentes chez les participants qui ne satisfont pas aux critères de NE ou de BED. Un examen plus approfondi de la «dépendance alimentaire» peut être important pour comprendre les mécanismes sous-jacents à certains types de comportement alimentaire problématique.

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