Épaisseur corticale réduite dans le trouble du jeu: étude IRM morphométrique (2015)

Eur Arch Psychiatry Clin Neurosci. 2015 Mar 27.

Grant JE1, Odlaug BL, Chamberlain SR.

Abstract

Le trouble du jeu a récemment été reconnu comme un prototype de «dépendance comportementale» en raison de son inclusion dans la catégorie DSM-5 des «troubles liés à une substance et addictifs». Malgré son statut nouvellement acquis et son taux de prévalence de 1 à 3% dans le monde, on en sait relativement peu sur la neurobiologie de ce trouble. Le but de cette étude était d'explorer pour la première fois la morphométrie corticale dans le trouble du jeu non traité. Des sujets présentant un trouble du jeu (N = 16) sans médicament psychotrope actuel ou des comorbidités psychiatriques, et des témoins sains (N = 17), ont été inclus dans l'étude et ont entrepris une imagerie par résonance magnétique (IRM 3T). L'épaisseur corticale a été quantifiée à l'aide de techniques de segmentation automatisée (FreeSurfer), et les différences de groupe ont été identifiées à l'aide d'une analyse par cluster de permutation, avec une correction rigoureuse pour les comparaisons multiples. Le trouble du jeu était associé à des réductions significatives (en moyenne de 15.8 à 19.9%) de l'épaisseur corticale, par rapport aux témoins, principalement dans les régions corticales frontales droites. Des anomalies cérébrales morphométriques frontales droites prononcées se produisent dans le trouble du jeu, soutenant le chevauchement neurobiologique avec les troubles liés à la substance et sa reclassification récente en tant que dépendance comportementale. Les travaux futurs devraient explorer la nature du trait par rapport à l'état des résultats et s'il existe des similitudes avec d'autres dépendances comportementales putatives non encore reclassées.