La relation entre fréquence de consommation de pornographie et satisfaction sexuelle inférieure est-elle curviligne? Résultats d'Angleterre et d'Allemagne (2017)

J Sex Res. 2017 juil 28: 1-7. doi: 10.1080 / 00224499.2017.1347912.

Wright PJ1, Steffen NJ2, Soleil C2.

Abstract

Plusieurs études utilisant différentes méthodes ont montré que la consommation de pornographie était associée à une moindre satisfaction sexuelle. Le langage utilisé par les spécialistes des effets des médias dans les discussions sur cette association implique une attente selon laquelle une satisfaction réduite est principalement due à une consommation fréquente, mais non peu fréquente. Les analyses réelles ont cependant pris pour hypothèse la linéarité. Les analyses linéaires supposent que chaque augmentation de la fréquence de consommation de pornographie entraîne une diminution équivalente de la satisfaction sexuelle. Le présent bref rapport explore la possibilité que l’association soit curviligne. Les données d'enquête provenant de deux études d'adultes hétérosexuels, l'une menée en Angleterre et l'autre en Allemagne, ont été utilisées.

Les résultats étaient parallèles dans chaque pays et n'étaient pas modérés par sexe. L'analyse quadratique a indiqué une relation curviligne, sous la forme d'une courbe descendante concave à prédominance négative. De simples analyses de pente ont suggéré que lorsque la fréquence de consommation atteignait une fois par mois, la satisfaction sexuelle commençait à diminuer et que l'ampleur de la diminution devenait plus importante à chaque augmentation de la fréquence de consommation. La nature observationnelle des données utilisées exclut toute inférence causale. Toutefois, si on adoptait une perspective des effets, ces résultats suggéreraient que les faibles taux de consommation de pornographie n’ont pas d’impact sur la satisfaction sexuelle et que les effets indésirables ne se manifestent qu’après que la consommation a atteint une certaine fréquence.

PMID: 28753385

DOI: 10.1080/00224499.2017.1347912