Les débuts sexuels précoces sont associés à un comportement sexuel à risque et à un risque accru de grossesse non planifiée et d'infections sexuellement transmissibles plus tard dans la vie. Les relations entre l'exposition sexuelle précoce au cinéma, les débuts sexuels et les comportements sexuels à risque à l'âge adulte (c'est-à-dire des partenaires sexuels multiples et une utilisation incohérente du préservatif) ont été examinées dans une étude longitudinale menée sur des adolescents américains. Le MSE a été mesuré à l'aide de la méthode Beach, une procédure complète de codage du contenu multimédia. En contrôlant les caractéristiques des adolescents et de leurs familles, les analyses ont montré que la MSE prédit l'âge du début sexuel, à la fois directement et indirectement par le biais de changements dans la recherche de sensations. MSE a également prédit l'engagement dans des comportements sexuels à risque, directement et indirectement, lors de ses débuts sexuels précoces. Ces résultats suggèrent que les MSE peuvent favoriser la prise de risque sexuel à la fois en modifiant le comportement sexuel et en accélérant l'augmentation normale de la recherche de sensations pendant l'adolescence.

Sexe dans les films

Les films populaires offrent aux adolescents une abondante exposition sexuelle, ce qui peut en grande partie promouvoir les comportements à risque. Une enquête sur les films de 1950 à 2006 a révélé que plus de 84% contenait un contenu à caractère sexuel (68% des films classés G, 82% des films classés PG, 85% des films classés PG-13 et 88% des films films primés; Nalkur, Jamieson et Romer, 2010). De plus, l’explicitation sexuelle des films classés PG-13 et R a augmenté au cours de la dernière décennie (Nalkur et al., 2010). Ce qui est potentiellement encore plus important pour la santé sexuelle des adolescents, cependant, est que la plupart de ces films ne dépeignent pas une sexualité sans risque. Une analyse du contenu a révélé que 70% des actes sexuels décrits dans les films sortis de 1983 à 2003 se produisaient entre partenaires nouvellement connus, 98% n’incluait aucune référence à la contraception et 89% n’entraînait aucune conséquence (Gunasekera, Chapman et Campbell, 2005). Aditionellement, Pardun, L'Engle et Brown (2005) ont constaté que seul 9% du contenu sexuel dans les films contenait des messages faisant la promotion de la santé sexuelle. Les adolescents qui regardent des films populaires sont donc exposés à beaucoup de relations sexuelles, dont la plupart sont dépeintes de manière irréaliste et / ou favorisant le risque.

Comment les médias influencent le comportement sexuel

Wright (2011) postulé que l’effet des médias sur le comportement sexuel est motivé par l’acquisition et l’activation de scripts sexuels. Les scripts offrent des options de comportement dans des situations sociales, y compris celles pouvant conduire à un comportement sexuel, et le contenu des scripts est souvent influencé par les médias. Comme indiqué dans la section précédente, les films offrent généralement des messages sexuels permissifs et risqués aux téléspectateurs (Gunasekera et al., 2005; Nalkur et al., 2010), et une plus grande exposition dans les médias sexuels prédisait des attitudes sexuelles plus permissives (Bleakley, Hennessy, Fishbein, Coles et Jordan, 2009; Brown, Halpern et L'Engle, 2005). De plus, les adolescents recherchent parfois des médias sexuels, éventuellement pour apprendre ces scripts (Brown et al., 2005). En fait, 57% des adolescents américains (âges 14 – 16) ont déclaré avoir utilisé les médias comme source principale d’informations sur la sexualité (Bleakley et al., 2009).

Les scripts activés doivent être appliqués pour guider le comportement, et les médias peuvent influencer les scripts sexuels utilisés (Wright, 2011). Parmi les adolescents ayant un TMS élevé, les scripts sexuels décrits dans les films peuvent être facilement accessibles en raison de la fréquence d'activations antérieures. Plus un script est activé facilement, plus il est susceptible d'être appliqué dans une situation donnée. En fait, des études longitudinales ont montré qu'un degré plus élevé d'exposition sexuelle à la télévision prédit une plus grande implication dans des activités sexuelles non coïtales chez les adolescents (Collins et al., 2004) et ses débuts sexuels antérieurs (Ashby, Arcari et Edmonson, 2006; Collins et al., 2004; Martino, Collins, Kanouse, Elliott et Berry, 2005), en tenant compte des facteurs démographiques, de la religiosité et de la parentalité. En outre, une plus grande exposition au contenu sexuel dans les médias, y compris les films, la télévision, la musique et les magazines, a été associée à une probabilité plus élevée de se livrer à des activités sexuelles non coïtales chez les adolescents (Brown et al., 2006; L'Engle, Brown et Kenneavy, 2006; Pardun et al., 2005) et ses débuts sexuels antérieurs (Brown et al., 2006), en tenant compte des caractéristiques des adolescents et de leurs parents. Enfin, une plus grande exposition aux films et aux magazines masculins a été associée à des débuts sexuels précoces et à un plus grand nombre de partenaires occasionnels parmi les étudiants masculins, effets médiatisés par les normes et croyances sexuelles (Ward, Epstein, Caruthers et Merriwether, 2011). Ces résultats soutiennent le modèle de Wright en montrant que les médias sexuels influencent à la fois les attitudes et les comportements sexuels.

Effets des films sur le comportement à risque des adolescents

Malgré la pléthore de sexe décrite dans les films et la popularité des films parmi les jeunes, de nombreuses recherches ont été consacrées à l’influence de la télévision sur le comportement sexuel des adolescents. Nous nous sommes intéressés à l'effet des MSE sur les débuts sexuels et l'engagement dans des comportements sexuels à risque, car les preuves suggèrent que les attitudes et les comportements sexuels des adolescents sont davantage influencés par les films que par d'autres formes de médias (Bleakley et al., 2009; Pardun et al., 2005). Par exemple, dans une étude portant sur des étudiants masculins (Ward et al., 2011), seule l’exposition à des films (comparée à une exposition à la télévision, à des vidéoclips et à des magazines pour hommes) prédisait directement l’âge du début sexuel, et l’exposition à des films (ainsi que l’exposition à des magazines pour hommes) permettait de prédire indirectement le nombre de partenaires sexuels occasionnels. De plus, des études longitudinales sur l'influence des films sur la consommation de substances psychoactives chez les adolescents ont montré des effets forts et cohérents: l'exposition auDalton et al., 2009; Sargent et al., 2007; Wills et al., 2010), et l'exposition à la consommation de films au cinéma prédit l'initiation et l'augmentation de la consommation d'alcool (Dal Cin et al., 2009; Gibbons et al., 2010; Sargent, Wills, Stoolmiller, Gibson et Gibbons, 2006; Wills et al., 2010).

Dans l’étude rapportée ici, notre objectif était d’examiner les effets des MSE précoces (c’est-à-dire avant l’âge 16) sur l’âge du début de la sexualité et des comportements sexuels à risque (c.-à-d. Partenaires multiples et utilisation incohérente du préservatif) à l’âge adulte. Ces relations ont été évaluées à l’aide de données provenant d’une étude longitudinale d’adolescents américains (Sargent et al., 2007). Nous avons utilisé la méthode Beach pour estimer l'exposition des participants à des comportements sexuels à risque décrits dans des films (Sargent, Worth, Plage, Gerrard et Heatherton, 2008). Cette méthode implique un codage seconde par seconde des comportements à risque dans les films afin d'en maximiser la validité et la fiabilité, et elle a permis un échantillonnage plus complet des films populaires que celui utilisé dans les études précédentes. Il a été validé par des études menées auprès de jeunes sur les effets du cinéma sur le tabagisme (par exemple, Sargent et al., 2007) et sur la consommation d’alcool et les problèmes liés à l’alcool (par ex. Dal Cin et al., 2009). La présente étude est la première à utiliser la méthode Beach pour estimer l’ESM et examiner ses relations avec les débuts sexuels et les comportements sexuels à risque.

Effets des films sur la recherche de sensations

Il y a des raisons de croire que la MSE influence indirectement le comportement sexuel en augmentant la recherche de sensations - la tendance à rechercher une stimulation nouvelle et intense (Arnett, 1994). La recherche de sensations augmente pendant l’adolescence, culminant entre les âges de 10 et de 15, puis décline jusqu’à la fin de l’adolescence (Steinberg et al., 2008). Une plus grande recherche de sensations est associée aux deux débuts sexuels antérieurs (Donohew et al., 2000) et une participation plus fréquente à des rapports sexuels occasionnels à l’âge adulte (Arnett, 1994). Il est important de noter que la recherche de sensations découle à la fois de facteurs biologiques et de facteurs de socialisation (Arnett, 1994), ce qui suggère que des influences environnementales, telles que les MSE, pourraient affecter le développement de ce trait. En fait, des recherches avec l'échantillon utilisé dans la présente étude ont montré que le visionnage de films R-rated était associé à des augmentations ultérieures de la recherche de sensations pendant l'adolescence (mais pas l'inverse), ce qui augmentait le risque de consommation de tabac et d'alcool pendant l'adolescence (de Leeuw et al., 2011; Stoolmiller, Gerrard, Sargent, Worth et Gibbons, 2010). Cependant, à notre connaissance, l'effet médiateur de la recherche de sensations n'a pas été testé en ce qui concerne l'influence des médias sur le comportement sexuel. Dans la présente étude, nous avons donc cherché à déterminer si les changements dans la recherche de sensations avaient une influence sur les relations anticipées de la MSE avec les débuts sexuels et les comportements sexuels à risque.

L'étude en cours

Participants et procédure

Ces données ont été recueillies dans le cadre d’une étude longitudinale à six vagues allant de juin 2003 à octobre 2009. Au moment 1, les données ont été recueillies lors d’une enquête téléphonique à chiffres aléatoires menée auprès d’adolescents 6,522, âgés de 10 à 14 et résidant aux États-Unis. Les trois enquêtes de suivi suivantes ont été menées environ tous les mois 8; les deux derniers suivis ont eu lieu environ 5 ans et 7 ans après Time 1. Au moment 6, les participants 2,718 ont répondu (% de rétention 38.2), mais uniquement les participants âgés de 18 ou plus (n = 1,300) ont été invités à signaler leur comportement sexuel. Pour nous assurer que la MSE avait eu lieu avant les débuts sexuels, nous avons omis des participants à l'analyse dont les débuts sexuels étaient avant le Time 2 (n = 72), ce qui a laissé un échantillon final de participants à 1,228. Les participants de l'échantillon final avaient entre l'âge de 12 et celui de 14 au Time 1 (M = Années 12.89, SD = 0.79) et entre 18 et 21 ans au moment 6 (M = Années 18.90, SD = 0.81). L'échantillon comprenait des hommes 611 (49.8%) et des femmes 617 (50.2%); 891 étaient européens américains (72.6%), 159 étaient hispaniques (12.9%), 71 étaient afro-américains (5.8%) et 107 d’autres origines raciales ou ethniques (8.7%). Les participants perdus au suivi présentaient un risque plus élevé de début sexuel précoce et de comportement sexuel à risque avec Time 1 que ceux qui avaient été retenus dans l'échantillon. Les participantes qui n’ont pas été retenues ont signalé une augmentation du nombre de MSE et de sensations fortes et une moindre réactivité maternelle, et étaient plus susceptibles d’avoir un téléviseur dans leur chambre à coucher (ps <.001). En outre, beaucoup plus de minorités que d'Américains européens ont été perdus lors du suivi (p <02).

Les mesures

MSE a été mesurée selon la méthode de la plage. Au format Time 1, les films 523 les plus rentables publiés entre 1998 et 2003 ont été codés en fonction du nombre de secondes de contenu sexuel, défini comme un exemple de comportement sexuel, tel qu'un baiser intensif ou un rapport sexuel. Chaque film a été évalué par l'un des deux codeurs qualifiés et un sous-échantillon aléatoire de 10% des films a été codé en double (accord inter-déclarant: r = .92). Chaque participant a reçu une liste unique de films 50 sélectionnés au hasard dans le groupe le plus large et a indiqué lequel de ces films il avait vu. Ces données ont été utilisées pour extrapoler l'exposition totale des participants au contenu sexuel de tous les films 523. La même procédure a été utilisée à Time 2 avec un plus petit groupe de films (161), comprenant les films les plus rentables publiés depuis le codage du contenu précédent. (Le nombre de secondes de contenu sexuel dans les films représentatifs sélectionnés est présenté dans le tableau S1 du supplément disponible en ligne.) Nous avons calculé le MSE en convertissant les secondes de contenu à caractère sexuel en heures, en faisant la somme des heures de contenu à caractère sexuel visualisées aux formats Time 1 et Time 2. et effectuer une transformation de racine carrée pour corriger l’asymne positif.

La recherche de sensations a été mesurée avec une échelle à quatre items conçue pour les enfants (Heure 1: α = .60; Heure 2: α = .58; Stephenson, Hoyle, Palmgreen et Slater, 2003). Cette mesure a exploité deux des quatre constructions identifiées par Zuckerman (1994) en tant que composants importants de la recherche de sensations, de la recherche de sensations fortes / aventures et de la susceptibilité à l'ennui; En outre, il a exploité la recherche d'intensité, une composante de l'inventaire Arnett de Sensation Seeking (Arnett, 1994). Les participants ont répondu à chaque question en utilisant une échelle allant de 1 à 4, les scores les plus élevés indiquant une plus grande recherche de sensations. Les scores de chaque participant ont été additionnés. Cette mesure a été validée pour prédire la consommation de tabac et d’alcool par les adolescents (de Leeuw et al., 2011; Stoolmiller et al., 2010).

Âge du début sexuel a été rapporté par les participants à Time 6. Comportement sexuel risqué a été mesurée à Time 6 et comprenait deux composants: nombre de partenaires sexuels vaginaux ou oraux au cours de la vie (réponse ouverte) et nombre de relations sexuelles occasionnelles (définies comme des relations sexuelles vaginales sans partenaire sexuel sérieux ou stable) sans préservatif (rapporté en utilisant une échelle de 0, n'allons jamais , à 5, cinq fois ou plus). Les scores de ces deux éléments ont été recodés en variables ordinales et combinés, α = .62.¹

Covariables le comportement sexuel (y compris la recherche de sensations) ont été mesurés à Time 1. Le sexe, la race et l'âge ont été rapportés par les parents des participants. Les participants ont indiqué combien de fois ils fréquentaient une église ou participaient à des activités religieuses, combien d'heures ils avaient regardé la télévision chaque jour, s'ils avaient un téléviseur dans leur chambre à coucher et avec qui ils vivaient (une mesure utilisée pour codifier la structure familiale comme suit: intact or divisé). Les participantes ont également complété une mesure de la réactivité maternelle à neuf items (α = .71) et une mesure à sept items de la demande maternelle (α = .59; Jackson, Henriksen et Foshee, 1998). Enfin, nous avons contrôlé les MSE entre Time 2 et les débuts sexuels des participants.² L'inclusion de cette covariable nous a permis de nous concentrer spécifiquement sur la MSE précoce (c'est-à-dire avant l'âge de 16) en tant que facteur prédictif des débuts sexuels et de l'engagement dans des comportements sexuels à risque, en contrôlant la MSE ultérieure.

Les statistiques descriptives

Le MSE médian était 0.93 heures (intervalle interquartile: 0.43 heure – 1.32 heure). La recherche de sensations était généralement faible, M = 7.90 (SD = 2.39) à l’heure 1 et M = 8.07 (SD = 2.32) à l’heure 2. Par Time 6, les participants 774 (63.0%) ont fait sexuellement leurs débuts: 40 (5.2%) avant l’âge 15, 79 (10.2%) à l’âge 15, 190 (24.5%) à l’âge 16, 223 (28.8), à l’âge XNX, et 17 (242%) à l’âge 31.2 ou plus. Parmi les participants sexuellement actifs, le nombre médian de partenaires sexuels au cours de la vie était 18 (intervalle interquartile: partenaires 2 – 1), et 4 (195%) a déclaré avoir eu une relation sexuelle occasionnelle sans préservatif.

Différences entre les sexes

Les participants masculins et féminins étaient également susceptibles d’avoir fait leurs débuts sexuels par Time 6; de plus, les hommes et les femmes ont débuté sexuellement à peu près au même âge et ont rapporté une MSE similaire. Les hommes, cependant, ont déclaré avoir plus de partenaires sexuels (M = 3.43, SD = 5.94) que les femmes (M = 2.48, SD = 3.91), t(1221) = 3.48, p = .001, et avoir des relations sexuelles occasionnelles sans préservatif plus souvent (M = 0.43, SD = 1.14) que les femmes (M = 0.29, SD = 0.87), t(1223) = 2.37, p <02. Les hommes ont également signalé une recherche de sensations plus élevée que les femmes aux temps 1 et 2, ts (≥ 1195) ≥ 3.70, ps <.001.

Corrélations d'ordre zéro

Tableau 1 affiche la matrice de corrélation complète, par sexe. Une MSE plus élevée était associée à des débuts sexuels précoces, un plus grand nombre de partenaires sexuels, des rapports sexuels occasionnels plus fréquents sans préservatif et une recherche de sensations plus forte pour les deux sexes. ps <.001. La relation entre MSE et les débuts sexuels, cependant, était significativement plus forte pour les hommes, r(595) = −.33, que pour les femmes, r(585) = −.21; z = 2.19, p <.03. Une recherche de sensations plus élevée était également associée à des débuts sexuels plus précoces, à davantage de partenaires sexuels et à des relations sexuelles occasionnelles plus fréquentes sans préservatif chez les deux sexes, ps <01. Enfin, les débuts sexuels plus tôt étaient associés à plus de partenaires sexuels et à des relations sexuelles occasionnelles plus fréquentes sans préservatif pour les deux sexes, ps <.001.

 

Tableau 1

Corrélations entre variables d'étude

Analyse de survie

Pour examiner les prédicteurs des débuts sexuels, nous avons effectué une régression à risques proportionnels de Cox avec MSE chez Times 1 et 2, la recherche de sensations chez Time 2 et les covariables entrées dans le modèle (Tableau 2). Des tests omnibus des coefficients du modèle ont montré que celui-ci était significatif²(13, N = 1,133) = 805.01, p <.001. Le rapport de risque pour le MSE était de 5.38, p <001, ce qui indique que pour chaque augmentation d'une heure de la MSE sur une échelle de racine carrée, le risque de débuter à chaque âge augmentait plus de 1 fois. Parmi les autres prédicteurs significatifs des débuts sexuels, citons le changement dans la recherche de sensations (rapport de risque = 5, p <.001), sexe (les femmes ont fait leurs débuts plus tard que les hommes; rapport de risque = 0.81, p = .006), structure familiale (les participants issus de foyers divisés ont fait leurs débuts plus tôt que ceux de foyers intacts; ratio de risque = 1.22, p = .030), et ayant un téléviseur dans la chambre à coucher (ratio de risque = 1.20, p = .024). L'analyse de survie a également été réalisée séparément pour chaque sexe. Le modèle pour chaque sexe était significatif, mais l'influence de la MSE sur les débuts sexuels était plus forte pour les hommes (ratio de risque = 6.71, p <.001) que pour les femmes (hazard ratio = 4.24, p <.001). L'inclusion d'une interaction MSE × Genre dans le modèle a montré que cette différence était significative, p = .01 (voir Fig. 1).

 

Fig. 1

Courbes de survie ajustées selon l'âge du début sexuel chez les hommes et les femmes ayant une exposition sexuelle entre films élevée ou faible, déterminées sur la base des divisions médianes.

 

Tableau 2

Résultats de la régression de Cox pour l'âge de début sexuel

Modèle d'équation structurelle

Un modèle d’équation structurelle permettant de prédire les comportements sexuels à risque au moment 6 a été évalué à l’aide de la méthode des moindres carrés pondérée robuste de Mplus 6.12 (Muthén et Muthén, 1998-2007). Les débuts sexuels ont été recodés en tant que variable ordinale (1 = 14 ans ou moins, 2 = 15, 3 = 16, ≥ 4, ≥ 17, ≥ 5, ≥ 18 = ≥ 6, ≥ X ans; qui étaient vierges au temps 5 ont été codés comme 1). MSE résumée à partir des Times 2 et 2 était exogène dans le modèle; La recherche de sensations chez Time 6, l'âge du début sexuel et les comportements sexuels à risque chez Time 6 étaient endogènes. La recherche de sensations a été spécifiée en tant que variable manifeste à plusieurs indicateurs, l’EMS et l’âge du début sexuel ont été spécifiés en tant que variables manifestes à un seul indicateur, et le comportement sexuel à risque au temps 90 a été spécifié en tant que variable latente avec deux indicateurs: le nombre de partenaires à vie (facteur chargement = .81) et des rapports sexuels occasionnels sans préservatif (facteur de charge = .XNUMX).

Le modèle structurel (Fig. 2) a fourni un excellent ajustement aux données,²(12, N = 1,133) = 11.11, p > 51; erreur quadratique moyenne d'approximation (RMSEA) <.001; indice d'ajustement de confirmation = 1.00; Indice de Tucker-Lewis> 1.00. Ce modèle expliquait 72% de la variance de l'âge des débuts sexuels et 58% de la variance des comportements sexuels à risque au moment 6. Résultats étayés Hypothèse 1: L'effet indirect de la MSE sur l'âge des débuts sexuels via des changements dans la recherche de sensations était significatif, β = −0.01, p <.002 (MSE → changements dans la recherche de sensation: β = 0.09, p <.001; changements dans la recherche de sensations → âge des débuts sexuels: β = −0.14, p <.001). En outre, MSE a directement prédit l'âge des débuts sexuels, β = −0.33, p <.001. Les résultats soutiennent également l'hypothèse 2: MSE a prédit indirectement un comportement sexuel à risque au temps 6. L'effet indirect de la MSE sur le comportement sexuel à risque au temps 6 via l'âge des débuts sexuels était significatif, β = 0.21, p <001 (âge des débuts sexuels → comportements sexuels à risque au temps 6: β = −0.64, p <.001), de même que l'effet indirect via les changements dans la recherche de sensation et l'âge des débuts sexuels, β = 0.01, p <.005. Enfin, MSE a directement prédit un comportement sexuel à risque au temps 6, β = 0.10, p <.05.

 

Fig. 2

Effets de l’exposition sexuelle dans un film sur le comportement sexuel à risque, tels que médiés par des changements dans la recherche de sensations et l’âge du début sexuel. MSE a été mesuré à Times 1 et 2; les deux composantes du comportement sexuel à risque (c.-à-d. le nombre de partenaires sexuels au cours de la vie) ...

Ce modèle a été modifié pour permettre aux chemins de varier en fonction du sexe. Le modèle multigroupe fournissait également un excellent ajustement aux données,²(43, N = 1,133) = 30.38, p > .92; RMSEA <.001; indice d'ajustement de confirmation = 1.00; Indice de Tucker-Lewis> 1.00. La libération de la contrainte d'égalité sur le chemin de la MSE à l'âge des débuts sexuels a considérablement amélioré l'ajustement du modèle, χ²(1, N = 1,133) = 8.28, p <.005. L'effet direct de la MSE sur l'âge des débuts sexuels était plus fort chez les hommes, b = −2.41, p <.001, que pour les femmes, b = −1.38, p <.001; cependant, les effets indirects totaux de l'EQM sur les comportements sexuels à risque au temps 6 étaient similaires chez les hommes, β = 0.24, p <001, et les femmes, β = 0.17, p <.001.

Réduire les comportements sexuels à risque

Nos résultats suggèrent que restreindre la MSE des adolescents retarderait leurs débuts sexuels et réduirait également leur engagement dans des comportements sexuels à risque plus tard dans la vie. Cette stratégie pourrait atténuer l’influence directe des médias sur le comportement sexuel des adolescents en limitant l’acquisition de scripts sexuels risqués et / ou en réduisant leurs chances d’activation (Wright, 2011). En outre, la limitation de la MSE peut retarder l’augmentation de la recherche de sensations normalement vécue à l’adolescence (Steinberg et al., 2008), ce qui pourrait retarder les débuts sexuels et l’engagement ultérieur de comportements sexuels à risque (Arnett, 1994; Donohew et al., 2000). Limiter les PMEs des jeunes peut être une tâche difficile, cependant, étant donné la grande quantité de relations sexuelles dépeintes dans les films (Gunasekera et al., 2005; Nalkur et al., 2010). Une approche prometteuse consisterait à intégrer la formation aux médias dans l’éducation sexuelle. Une récente intervention a montré qu'un programme d'alphabétisation en matière de sexualité et de médias dirigé par les pairs augmentait l'efficacité personnelle des élèves de neuvième année à résister à la pression des pairs en matière de comportement sexuel, réduisait leur perception de la prévalence normative de l'activité sexuelle à l'adolescence et améliorait leur perception. attitudes envers l'abstinence (Pinkleton, Austin, Cohen, Chen et Fitzgerald, 2008).

Limites et orientations futures

Certaines limites de notre étude doivent être reconnues. Premièrement, les participants perdus au suivi présentaient un risque plus élevé de début sexuel précoce et de comportement sexuel à risque que ceux retenus dans l’étude, tendance typique des recherches longitudinales (Boys et al., 2005). Cette attrition biaisée peut avoir entraîné une sous-estimation de l'effet réel de la MSE sur les résultats sexuels. Deuxièmement, nos résultats pourraient ne pas être généralisés aux pays dont le programme d’éducation sexuelle et les normes en matière de sexualité diffèrent de ceux des États-Unis, bien que les effets de l’exposition des médias sur la consommation d’alcool et de tabac soient similaires chez les adolescents américains et sur des échantillons provenant d’autres pays. (par exemple, Morgenstern et al., 2011). Troisièmement, les participants n’ont signalé leur comportement sexuel qu’au moins 18, et leur mémoire rétrospective quant à l’âge de début sexuel, le nombre de partenaires sexuels et les cas de relations sexuelles occasionnelles sans préservatif ont donc pu être biaisées. Cela serait plus problématique si ces biais étaient associés à la MSE (par exemple, si les adolescents qui regardaient plus de films à contenu sexuel étaient plus susceptibles d'exagérer leur expérience sexuelle).

Nos données n'incluaient pas non plus de mesures d'autres facteurs susceptibles de brouiller les relations entre les PME et le comportement sexuel, telles que le comportement sexuel des frères et sœurs, des attitudes parentales à l'égard du sexe et du statut pubertaire (bien que nous ayons tenu compte de l'âge). De même, nous n’avons pas été en mesure d’examiner les médiateurs cognitifs ou psychosociaux de l’effet de la MSE sur l’âge de début sexuel et d’engagement dans des comportements sexuels à risque. Des études antérieures utilisant les mêmes données pour ces médiateurs ont montré que les effets des films sur la consommation de substances psychoactives sont influencés par des changements dans la perception de la favorabilité des toxicomanes typiques (c.-à-d. Des prototypes de toxicomanes), la volonté comportementale de consommer des substances, les attentes en matière de toxicomanie, etc. consommation de substances entre pairs (Dal Cin et al., 2009; Gibbons et al., 2010; Wills et al., 2010). Les recherches futures devraient examiner les médiateurs potentiels afin d'expliquer pourquoi voir le sexe sur grand écran se traduit par des relations sexuelles dans le monde réel.

Les futures études devraient également tenter de différencier les effets de la MSE des effets de l’exposition à la représentation d’autres comportements à risque dans les films populaires, en particulier en ce qui concerne les modifications de la recherche de sensations. Il n’est pas clair si les changements dans la recherche de sensations étaient liés spécifiquement à la MSE ou à d’autres éléments concomitants de films destinés aux adultes (par exemple, la consommation d’alcool; Stoolmiller et al., 2010). Les travaux futurs consisteront notamment à déterminer si les effets des MSE sur le comportement sexuel sont en partie imputables à l’exposition à des représentations de la consommation de boisson dans des films et à la consommation ultérieure d’alcool (par exemple, Dal Cin et al., 2009), étant donné que la consommation d’alcool et les comportements sexuels à risque chez les adolescents sont intrinsèquement imbriqués (Cooper, 2002).

Enfin, nos résultats ont peut-être été modérés par race. Les Afro-Américains ont tendance à faire leurs débuts sexuels plus jeunes, à adopter des comportements sexuels plus risqués et à contracter plus d'ITS que les Américains d'origine européenne (Cavazos-Rehg et al., 2009; Halpern et al., 2004; Kaestle et al., 2005). Cependant, les Afro-Américains ont également tendance à être moins sensibles que les Américains d'origine européenne à la description du sexe par les médias (Brown et al., 2006) et la consommation d'alcool (Gibbons et al., 2010). Malheureusement, l'échantillon de notre étude comprenait trop peu d'Afro-Américains pour que nous puissions tester la modération selon la race. Des recherches futures pourraient permettre de mieux comprendre quand et comment les films influencent les jeunes et comment empêcher cette influence afin de promouvoir un comportement sexuel plus sain.

Financement

Cette recherche a été financée par les subventions CA077026 et AA015591 des Instituts nationaux de la santé, confiée à James D. Sargent.

¹Les participants vierges de Time 6 ont été codés comme n’ayant jamais eu de relations sexuelles occasionnelles sans préservatif. Cependant, étant donné que le nombre de partenaires à vie comprenait des partenaires de sexe oral, les participants à 105 vierges (23.1% des vierges) présentaient un score de comportement sexuel à risque supérieur à zéro.

²Par exemple, cette mesure comprenait MSE chez Time 3 pour les participants dont les débuts sexuels étaient antérieurs à Time 4, mais MSE chez Times 3, 4 et 5 pour les participants dont les débuts sexuels étaient antérieurs à Time 6.

Matériel supplémentaire

Des informations complémentaires sont disponibles à l’adresse suivante: http://pss.sagepub.com/content/by/supplemental-data

Déclaration d'intérêts conflictuels

Les auteurs ont déclaré qu’ils n’avaient aucun conflit d’intérêts en ce qui concerne leur auteur ou la publication de cet article.

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