Les effets de l'exposition des médias sur l'acceptation de la violence à l'égard des femmes: une expérience de terrain (1981)

Journal of Research in Personality

Volume 15, numéro 4, Décembre 1981, Pages 436 – 446

http://dx.doi.org/10.1016/0092-6566(81)90040-4

Abstract

Deux cent soixante et onze étudiants et étudiantes ont servi de sujets dans une expérience sur les effets de l'exposition à des films décrivant la violence sexuelle comme ayant des conséquences positives. Certains de ces sujets s'étaient inscrits pour participer à une étude se concentrant ostensiblement sur les cotes de cinéma. Ils ont été assignés au hasard pour visionner, lors de deux soirées différentes, des longs métrages à caractère sexuel violent ou des longs métrages témoins. Ces films ont été visionnés dans les cinémas du campus et deux des films (c.-à-d. Un expérimental et un témoin) ont été projetés dans le cadre du programme de cinéma régulier du campus. Les membres des classes parmi lesquelles les sujets avaient été recrutés mais qui ne s'étaient pas inscrits à l'expérience ont également été utilisés comme groupe de comparaison. Les mesures dépendantes étaient des échelles évaluant l'acceptation de la violence interpersonnelle à l'égard des femmes, l'acceptation des mythes du viol et les croyances en des relations sexuelles contradictoires. Ces échelles ont été intégrées à de nombreux autres éléments d'une enquête sur les attitudes sexuelles administrée à tous les élèves des classes plusieurs jours après que certains d'entre eux (c.-à-d. Ceux qui se sont inscrits à l'expérience) aient été exposés au cinéma. Les sujets ne savaient pas qu'il y avait une relation entre cette enquête et le visionnement des films. Les résultats ont indiqué que l'exposition aux films dépeignant la sexualité violente a accru l'acceptation par les sujets masculins de la violence interpersonnelle contre les femmes. Une tendance similaire non significative a été constatée concernant l'acceptation des mythes sur le viol. Pour les femmes, il y avait des tendances non significatives dans la direction opposée, les femmes exposées aux films violents et sexuels ayant tendance à moins accepter la violence interpersonnelle et les mythes du viol que les sujets témoins. L'explication des données sur la base des effets de «polarisation d'attitude» et de «réactance» est discutée. Sont également discutées les conditions de la présente recherche en termes de type de stimuli utilisés, les «niveaux de dosage» d'exposition, et la durée des effets en relation avec les recherches futures et un climat social général favorisant une idéologie sexiste.