Différents rôles des sous-régions préfrontales médianes dans la réglementation de la recherche de drogues (2014)

Cerveau Res. 2014 Dec 18. pii: S0006-8993(14)01708-9. doi: 10.1016/j.brainres.2014.12.024.

Moorman DE1, James MH2, McGlinchey EM3, Aston-Jones G2.

Abstract

Le cortex préfrontal joue un rôle important dans la formation de la cognition et du comportement. De nombreuses études ont montré que le cortex préfrontal médian (mPFC) joue un rôle clé dans la recherche, l'extinction et la réintégration de la recherche de cocaïne dans les modèles de rechute chez les rongeurs. Des sous-régions de mPFC semblent jouer des rôles distincts dans ces comportements, de sorte que le cortex pré-limique (PL) est proposé pour conduire à la recherche de cocaïne et le cortex infralimbique (IL) pour supprimer la recherche de cocaïne après l'extinction. Cette dichotomie de la fonction mPFC peut être un attribut général, car des distinctions similaires dorso-ventrales existent pour l'expression versus l'extinction du conditionnement de la peur. Cependant, d'autres résultats indiquent que le rôle des neurones mPFC dans le traitement de la récompense est plus complexe qu'une simple dichotomie PL-chercher vs IL-extinction. Il a été démontré que la PL et l’IL stimulent et inhibent la recherche de drogues (et d’autres types de comportements) en fonction de divers facteurs, notamment le contexte comportemental, les antécédents de drogue de l’animal et le type de drogue étudiée. Cette hétérogénéité des résultats peut refléter de multiples sous-circuits dans chacune de ces zones PFC prenant en charge des fonctions uniques. Cela peut aussi refléter le fait que le mPFC joue un rôle multiforme dans le développement de la cognition et du comportement, y compris ceux qui se chevauchent avec la recherche de cocaïne et l'extinction. Ici, nous discutons des recherches menant à l’hypothèse selon laquelle les mPFC dorsaux et ventraux contrôlent de manière différenciée la recherche et l’extinction de drogues. Nous présentons également des résultats récents remettant en cause la nature absolue d'une dichotomie PL vs IL. Enfin, nous considérons des fonctions alternatives pour mPFC qui correspondent moins à l'exécution de la réponse et à l'inhibition, mais incorporent plutôt le comportement cognitif complexe pour lequel le mPFC est largement apprécié.

Cet article fait partie d'un numéro spécial intitulé Addiction circuits.