Faible concentration de récepteurs D2 de la dopamine dans le cerveau chez les consommateurs de méthamphétamine: association au métabolisme dans le cortex orbitofrontal (2001)

Am J Psychiatry. 2001 Dec;158(12):2015-21.

Volkow ND, Chang L, Wang GJ, Fowler JS, Ding YS, Sedler M, Logan J, Franceschi D, Gatley J, Hitzemann R, Gifford A, Wong C, Pappas N.

Identifier

Département médical, Laboratoire national Brookhaven, Upton, NY 11973, USA. [email protected]

Abstract

OBJECTIF:

Le rôle de la dopamine dans le processus de dépendance (perte de contrôle et consommation compulsive de drogue) est mal compris. Un résultat constant chez les toxicomanes est un niveau plus bas de récepteurs D2 de la dopamine. Chez les cocaïnomanes, de faibles niveaux de récepteurs D2 sont associés à un métabolisme plus faible dans le cortex orbitofrontal. Le cortex orbitofrontal étant associé à des comportements compulsifs, sa perturbation peut contribuer à la prise de drogues compulsive chez les sujets dépendants. Cette étude a examiné si une association similaire existait chez les consommateurs de méthamphétamine.

SERVICE : 

Quinze consommateurs de méthamphétamine et des sujets de comparaison non toxicomanes 20 ont été étudiés avec la tomographie par émission de positrons (TEP) et le raclopride [11C] pour évaluer la disponibilité des récepteurs D2 de la dopamine et le fluorodésoxyglucose [18C] pour évaluer le métabolisme du glucose cérébral régional, un marqueur de fonction cérébrale.

RÉSULTATS:

Les consommateurs de méthamphétamine avaient un niveau de disponibilité du récepteur D2 significativement inférieur à celui des sujets de comparaison (une différence de 16% dans le caudé et de 10% dans le putamen). La disponibilité des récepteurs D2 était associée au taux métabolique dans le cortex orbitofrontal chez les toxicomanes et chez les sujets de comparaison.

CONCLUSIONS:

Des taux plus bas de disponibilité des récepteurs D2 de la dopamine ont déjà été signalés chez des consommateurs de cocaïne, des alcooliques et des consommateurs d'héroïne. Cette étude étend cette découverte aux consommateurs de méthamphétamine. TL'association entre le niveau des récepteurs D2 de la dopamine et le métabolisme dans le cortex orbitofrontal chez les consommateurs de méthamphétamine, qui reproduit des résultats antérieurs chez des consommateurs de cocaïne, suggère que la dysrégulation du cortex orbitofrontal par le récepteur D2 pourrait sous-tendre un mécanisme commun de perte de contrôle et de prise de médicament compulsive chez les sujets toxicomanes.