La durée du dépistage est associée à une symptomatologie dépressive chez les adolescents obèses lors d’une étude HEARTY (2016)

Eur J Pediatr. 2016 Apr 13.

Goldfield GS1,2,3,4,5, Murray M6, Maras D7, Wilson AL6, Phillips P8, Kenny GP9, Hadjiyannakis S10,11, Alberga A9, Cameron JD10, Tulluch H12, Sigal RJ13.

Abstract

Les adolescents obèses passent un temps disproportionné dans des activités basées sur les écrans et sont plus à risque de dépression clinique que leurs pairs de poids normal. Bien que le temps passé devant un écran soit associé à l'obésité et aux facteurs de risque cardiométaboliques, on en sait peu sur la relation entre le temps passé devant un écran et la santé mentale. Cette étude transversale examine l'association entre la durée et les types de temps d'écran et la symptomatologie dépressive (symptômes subcliniques) dans un échantillon de 358 adolescents (261 femmes; 97 hommes) en surpoids et obèses âgés de 14 à 18 ans. Les mesures d'auto-évaluation évaluaient les symptômes dépressifs et le temps passé dans différents types de comportement à l'écran (télévision, utilisation de l'ordinateur à des fins récréatives et jeux vidéo). Après contrôle de l'âge, de l'origine ethnique, du sexe, du niveau d'éducation des parents, de l'indice de masse corporelle (IMC), de l'activité physique, de l'apport calorique, de l'apport en glucides et de la consommation de boissons sucrées, le temps total passé devant l'écran était significativement associé à une symptomatologie dépressive plus sévère (β = 0.21, p = 0.001). Après ajustement, le temps passé à jouer à des jeux vidéo (β = 0.13, p = 0.05) et le temps passé à l'ordinateur (β = 0.18, p = 0.006) étaient associés à des symptômes dépressifs, mais pas à regarder la télévision.

CONCLUSIONS:

Le temps passé devant un écran peut représenter un facteur de risque ou un marqueur de symptomatologie dépressive chez les adolescents obèses. Les recherches d’intervention futures devraient déterminer si la réduction de l’exposition au dépistage réduit les symptômes dépressifs chez les jeunes obèses, une population à risque accru de troubles psychologiques.

Ce qui est connu:

  • Le temps passé devant un écran est associé à un risque accru d'obésité chez les jeunes.
  • Le temps passé devant un écran est associé à un profil cardio-métabolique défavorable chez les jeunes.

Ce qui est nouveau:

  • Le temps passé devant un écran est associé à des symptômes dépressifs plus graves chez les adolescents en surpoids et obèses.
  • Le temps passé à utiliser des ordinateurs à des fins récréatives et à jouer à des jeux vidéo, mais pas à regarder la télévision, était associé à des symptômes dépressifs plus graves chez les adolescents en surpoids et obèses.