Relation entre l'utilisation de jeux vidéo et la santé sexuelle chez les hommes adultes (2017)

Andrea Sansone, MD, Massimiliano Sansone, MD, PsyD, Marco Proietti, MD, Giacomo Ciocca, PsyD, PhD, Andrea Lenzi, MD, Emmanuele A. Jannini, MD, Francesco Romanelli, MD

DOI: http://dx.doi.org/10.1016/j.jsxm.2017.05.001

Abstract

Contexte

L'utilisation de jeux vidéo est de plus en plus répandue chez les personnes de tous les âges et, malgré le grand nombre de preuves scientifiques prouvant le rôle joué par le divertissement électronique dans la santé humaine, il n'y a aucune preuve de la relation entre l'utilisation des jeux vidéo et la santé sexuelle.

Objectif

Étudier le lien entre l'utilisation de jeux vidéo et la santé sexuelle masculine.

Méthodologie

Nous avons administré les deux questionnaires validés, l'outil de diagnostic de l'éjaculation précoce (PEDT) et l'indice international de la fonction érectile (IIEF-15), aux hommes âgés de 18 à 50 recrutés via des réseaux sociaux et des sites Web spécifiques. En plus des questionnaires, les volontaires ont été invités à fournir des informations sur leurs habitudes de jeu et leur mode de vie.

Résultats

Une version étendue de IIEF-15 et PEDT, comprenant des données sur les habitudes de jeu et les modes de vie pertinents.

Résultats

Du 18 juin 2014 au 31 juillet 2014, 599 hommes âgés de 18 à 50 ans ont rempli les questionnaires. Cent quatre-vingt-dix-neuf hommes n'ont signalé aucune activité sexuelle au cours des 4 semaines précédentes; quatre enregistrements ont été rejetés en raison d'erreurs inhérentes. Les 396 questionnaires restants ont été analysés, 287 «joueurs» (jouant> 1 heure / jour en moyenne) et 109 «non-joueurs» fournissant toutes les informations requises. Nous avons trouvé une prévalence de l'éjaculation précoce plus faible chez les joueurs que chez les non-joueurs (score PEDT moyen = 3.57 ± 3.38 vs 4.52 ± 3.7, P <05, respectivement). L'analyse de l'IIEF-15 n'a montré aucune différence significative entre les joueurs et les non-joueurs dans les domaines de la fonction érectile, de la fonction orgasmique et de la satisfaction globale. Les scores médians pour le domaine du désir sexuel étaient plus élevés pour les non-joueurs (score médian [intervalle interquartile] 9 [8–9] vs 9 [8–10], respectivement; P = .0227).

Implications cliniques

Ces résultats confirment la corrélation entre l'utilisation du jeu vidéo et la santé sexuelle masculine. Comparativement aux non-joueurs, les hommes jouant à des jeux vidéo pendant plus de 1 heure / jour étaient moins susceptibles d'éjaculer prématurément, mais plus susceptibles d'avoir une diminution du désir sexuel.

Forces et limites

Il s'agit de la première étude visant à évaluer la santé sexuelle des hommes chez les joueurs. Nous avons identifié une association entre les scores PEDT et IIEF et l'utilisation de jeux vidéo. Cependant, ces résultats nécessitent une validation par des études interventionnelles. De plus, les volontaires ont été recrutés via les réseaux sociaux, augmentant ainsi le risque de biais de recrutement.

Conclusion

À notre connaissance, il s'agit de la première étude d'observation portant sur le lien entre le divertissement électronique et la sexualité masculine, en particulier pour la réponse éjaculatoire et le désir sexuel.